Le 10 septembre, c’était la Journée mondiale de la prévention du suicide. Comme chaque année, il s’agissait d’une occasion d’ouvrir la discussion pour prévenir le suicide.

À Bukavu, la Journée mondiale de la prévention du suicide est célébrée par l’association Stop Suicide RDC, en sigle ASAS RDC, une structure de soutien psychologique et de prévention contre le suicide, en collaboration avec le programme national de santé mentale.

Dans une interview accordée à votre média, madame Lumière Singayi, présidente provinciale de l’association Stop Suicide RDC, explique qu’il y a plusieurs signes qui peuvent indiquer des idées suicidaires chez quelqu’un. Elle cité par exemple, un changement de comportement, un intérêt pour le suicide, des blagues sur le suicide, un manque d’énergie ou de volonté. “Les signes sont différents pour chaque personne.”, précise-t-elle.

Elle a également précisé qu’en RDC, on enregistre un nombre élevé de suicides en raison de l’accumulation de souffrances, du chômage, etc., qui poussent bon nombre de personnes au suicide. D’autres se suicident à cause de problèmes liés à des déceptions amoureuses.

Madame Lumière Singayi explique que certains programmes encouragent parfois les personnes à se suicider avec des paroles telles que « Je ne suis pas aimé dans cette famille, je dois me suicider ». D’autres consomment beaucoup d’alcool, et certains présentent des troubles du comportement ; ils changent brusquement : ceux qui étaient calmes deviennent colériques à cause de l’accumulation de stress.

Le thème de la Journée mondiale de prévention du suicide 2024-2026 est « Changer le discours » et vise à inspirer les individus, les communautés, les organisations et les gouvernements à s’engager dans des conversations ouvertes et honnêtes sur le suicide et les comportements suicidaires. Ce thème vise à faire tomber les barrières telles que la stigmatisation, à sensibiliser et à promouvoir une culture de soutien pour prévenir le suicide.

Il existe des stratégies fondées sur des données probantes qui sont efficaces pour prévenir le suicide. Il s’agit notamment de réduire l’accès aux moyens utilisés pour se suicider, de s’attaquer aux facteurs contextuels qui affectent différemment les hommes et les femmes, de développer les compétences socio-émotionnelles des adolescents et de promouvoir la détection précoce et le traitement en temps utile. Il est également essentiel que les médias fassent preuve de responsabilité afin d’éviter l’imitation de comportements suicidaires.

Lumière Singayi invite la population à consulter des personnes qualifiées pour des conseils et pour d’autres problèmes mentaux.

Alain Kanyombo

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