Dans le cadre de la journée mondiale du nettoyage de la planète, célébrée le 21 septembre 2024 à Bukavu, le Réseau espace climat « La nature c’est nous », en collaboration avec le Réseau des journalistes œuvrant pour la sécurité alimentaire « REJOSA », les Jeunes solidaires pour la justice et le développement « JSJD », ainsi que Logos 1er, ont sensibilisé la population, en particulier celle de la commune de Bagira, à ramasser les déchets plastiques qui jonchent les rues, avenues et cours d’eau de la ville.
Autrefois surnommée « Bukavu la verte », la ville est désormais perçue par de nombreux environnementalistes et historiens comme une véritable décharge. Les poubelles publiques y sont quasi inexistantes, et les déchets sont abandonnés partout, tandis que les toilettes publiques demeurent insuffisantes.
Les conséquences des déchets plastiques
Les déchets plastiques, de plus en plus visibles dans les rues, rivières et le lac Kivu, posent de graves problèmes environnementaux et sanitaires, affectant tant les animaux que les humains. Au-delà des dangers qu’ils représentent, certaines personnes ont su transformer cette situation en opportunité d’affaires. Ce modèle économique repose sur le ramassage et le recyclage de ces déchets, qui sont ensuite transformés en objets indispensables et commercialisés sur le marché.
https://youtu.be/4GCbJ5mtTys?si=xs8ZEUzPPPpuCPfG
Le bourgmestre de Bagira, Patience Bengehya, a salué l’initiative du Réseau espace climat. Lors de cet événement, il a encouragé la population à rester mobilisée pour le ramassage des déchets plastiques, affirmant que la ville de Bukavu est le reflet de la République Démocratique du Congo.
Plus qu’un simple nettoyage, cette initiative vise à sensibiliser la population à la nécessité de préserver les ressources en eau, de promouvoir l’assainissement et la protection de l’environnement, de lutter contre le changement climatique et de réduire la pollution du lac Kivu causée par les déchets plastiques.
Le recyclage au service de l’environnement
Le Réseau espace climat, en luttant contre la pollution, s’engage à recycler les déchets plastiques éparpillés dans la ville pour les transformer en pavés, contribuant ainsi à l’entretien des différentes rues de Bukavu. Ces pavés, fabriqués à partir de déchets plastiques et de sable, donnent une nouvelle valeur aux déchets, les transformant en ressources. Ce processus permet de passer d’une perception de nuisance et de pollution à celle d’une source de travail et de profit.
Espoir Balangaliza, coordonnateur du Réseau espace climat, souligne l’importance de cette action : « À tous ceux qui aiment notre ville de Bukavu et qui partagent notre souci de changer son image et de protéger son environnement, nous vous invitons à décider de ne plus jamais abandonner dans la nature tout objet en plastique, avant tout comme après son utilisation, afin de combattre ce fléau des déchets plastiques qui touche notre ville. »
Rédaction