Analyse du jour

Affaire Birato : Les fausses allégations autour de la destitution de l’ex-gouverneur démystifiées

Depuis plusieurs semaines, une rumeur persistante circule sur les réseaux sociaux et est relayée par certains médias, incriminant un certain Monsieur Wilson, présenté comme chargé des mines au sein du mouvement AFC-M23, dans la destitution de l’ancien gouverneur du Sud-Kivu, Emmanuel Birato. Ces allégations, qui décrivent M. Wilson comme ayant vendu illégalement des carrés miniers et orchestré une cabale contre le gouverneur, sont catégoriquement fausses et nécessitent une clarification urgente.

Des Accusations Infondées et un Contexte Minier Erroné

Le message viral affirme que M. Wilson aurait « installé des agents dans les mines de Luhihi, au Sud-Kivu, où il a vendu des carrés miniers appartenant au Gouverneur Honoraire du Sud-kivu, Théo Ngwabije, Batandi et plusieurs autres notabilités de Kinshasa ». Cette allégation est doublement erronée.

Premièrement, il est crucial de souligner que les quatre sites miniers spécifiquement mentionnés dans l’incrimination de M. Wilson sont en réalité fermés depuis quelques semaines. Leur activité minière est à l’arrêt, rendant toute tentative de vente de carrés miniers sur ces sites caduque et invraisemblable. Cette seule information met en lumière l’incohérence des accusations portées contre M. Wilson.

Deuxièmement, l’idée qu’il aurait pu « vendre » des carrés miniers appartenant à des personnalités notables est également sans fondement. Le régime de propriété et d’exploitation des sites miniers est réglementé par la loi, et de telles transactions illégales à une telle échelle sont difficilement concevables sans laisser de traces tangibles, ce qui n’est pas le cas ici.

Une Implication dans la Destitution Totalement Démentie

Le message viral va plus loin en affirmant que M. Wilson, suite à une demande de rapport financier de la part du gouverneur Birato, aurait « planifié une campagne pour évincer le gouverneur de Province ». Il est décrit comme consultant des « notabilités Bashi » et influençant même l’archevêque de Bukavu, Maroyi, pour demander le départ du gouverneur.

Ceci est une pure invention. Monsieur Wilson n’a jamais cherché la destitution du gouverneur Emmanuel Birato. Les bruits qui circulent sur les réseaux sociaux et sont repris par certains médias ne sont que de mensonges visant à ternir son image et à le discréditer. Il n’existe aucune preuve, aucune source crédible corroborant cette prétendue implication dans un complot politique. La mention d’une lettre remise à un membre influent de l’AFC avec l’argent des mines est également une fiction destinée à alimenter la thèse d’une cabale organisée.

L’accusation selon laquelle il utiliserait le général AFC-M23 Byamungu pour menacer Birato est tout aussi fantaisiste et relève de la diffamation.

Qui Gagne à Diffuser de Faux Bruits ?

Il est légitime de s’interroger sur les motivations derrière la propagation de ces fausses informations. L’objectif semble clair : nuire à la réputation de Monsieur Wilson et potentiellement créer des tensions au sein de l’AFC-M23 ou entre différentes personnalités politiques et sociales. La circulation de telles rumeurs, sans vérification préalable, est un phénomène inquiétant qui nuit à la sérénité du débat public et à la réputation des individus.

il est impératif de rétablir la vérité : Monsieur Wilson n’est pas responsable de la destitution de l’ancien gouverneur Emmanuel Birato. Les accusations portées contre lui concernant la vente de carrés miniers sur des sites fermés et son rôle présumé dans une campagne d’éviction sont totalement infondées et relèvent de la désinformation. Il est crucial que les médias et les utilisateurs des réseaux sociaux fassent preuve de discernement et vérifient leurs sources avant de relayer de telles allégations, afin de ne pas contribuer à la propagation de mensonges aux conséquences potentiellement graves.

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