Bukavu

Crise au sein du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu : Le Vice-Président dénonce une « prise d’otage »

Crise au sein du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu : Le Vice-Président dénonce une "prise d'otage"

Un vent de confusion et de tension souffle au sein du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu (BCSC-SK). Un communiqué daté du 12 mai 2025, émanant de la délégation de la Société Civile auprès du Mouvement Politique Militaire APC-M23 à Goma, a soulevé des interrogations quant à la légitimité de certains membres du bureau.

Ce communiqué, qui n’a pas été rendu public par les canaux habituels du BCSC-SK, a été vivement contesté par le Vice-Président de la structure, Samy Jean Takimbula. Dans une déclaration exclusive à notre rédaction, M. Takimbula, a dénoncé une « prise d’otage » du bureau par certains individus agissant sous l’influence.

Selon le Vice-Président, le communiqué en question ne reflète en aucun cas la position officielle du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu. Il souligne que la mission officielle de la délégation à Goma, qui aurait produit ce rapport controversé, n’a pas été mandatée par l’ensemble du bureau.

M. Takimbula a tenu à rappeler que, conformément à l’article 21 du règlement intérieur du BCSC-SK, en cas d’empêchement ou d’absence du Président, les prérogatives reviennent de plein droit au Vice-Président. Or, la Présidente actuelle, Néné Bintu Iragi, se trouve actuellement à Kinshasa pour une mission dont la durée n’a pas été précisée.

Face à cette situation, le Vice-Président affirme assumer pleinement ses responsabilités et assure la continuité du travail du BCSC-SK depuis Bukavu. Il déplore vivement les agissements de certains membres qui tentent, selon lui, de manipuler la structure à des fins externes.

« La Société Civile du Sud-Kivu est une structure d’éveil citoyen, de plaidoyer, de représentativité, de lobbying et de contre-poids du pouvoir », a déclaré M. Takimbula, insistant sur la nécessité de préserver l’indépendance et l’intégrité de l’organisation.

Cette crise interne met en lumière des divisions profondes au sein de la Société Civile du Sud-Kivu, une voix importante dans le contexte socio-politique complexe de la région. Les prochains jours devraient apporter davantage de clarté sur l’issue de cette situation et son impact sur le rôle de la société civile dans la province.

La Société Civile du Sud-Kivu met en lumière une série de griefs majeurs, parmi lesquels :

  • L’insécurité grandissante qui sévit dans les zones occupées par le M23 au Sud-Kivu.
  • L’amélioration des conditions socio-économiques de la population dans les zones affectées par le M23.
  • L’assurance timide des acteurs sociaux et de la Société Civile afin de mener leurs activités en toute liberté.
  • La conformité à la Constitution de la République Démocratique du Congo.
  • La situation des agents de services de l’État censés être au service de toutes les communautés politiques.
  • Le non-paiement des enseignants, des médecins, des infirmiers et d’autres personnels des zones occupées.
  • Le disfonctionnement des juridictions et le retour de la Police dans les zones occupées.
  • La spoliation des maisons, parcelles et patrimoines de l’État au Sud-Kivu.
  • La non-ouverture des banques, des microfinances et la reprise des activités humanitaires au Sud-Kivu.1

Face à cette situation critique, la Société Civile du Sud-Kivu interpelle vivement les autorités compétentes à tous les niveaux. Elle insiste sur le fait que les réponses réservées aux précédentes alertes de la SCSK n’ont pas permis d’améliorer significativement le quotidien des populations affectées.

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