Le personnel administratif de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu réclame le paiement de 20 mois de salaire restés impayés jusqu’à ce jour. Dans une déclaration faite mardi 30 janvier à Bukavu, ils dénoncent « la violation intentionnelle de l’article 175 alinea-2 de la constitution » par le pouvoir central ; du fait que la rétrocession ne bénéficie toujours pas à la province.

Cette grève a été déclarée par un communiqué de presse de la délégation syndicale de l’assemblée provinciale du Sud Kivu apparu ce 30 janvier, signé par Gustave BUJIRIRI SHERIA.

Connaissant le non paiement d’au moins vingt mois, la Délégation Syndicale demande au gouvernement central d’être fidèle aux promesses tenues par le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi le 21 octobre 2023 lors de la rencontre entre le Chef de l’État, les gouverneurs et les présidents des assemblées provinciales à la Cité de l’Union Africaine dans laquelle était évoquée le non paiement de rétrocessions dues aux provinces.

<< Les rétrocessions du gouvernement central couvrent outre, le fonctionnement des institutions, la paie des émoluments des députés provinciaux, les primes de personnel politique et administratif ainsi que des éléments de la PNC chargés de sécuriser les assemblées provinciales>> rappelle la délégation syndicale dans le communiqué.

La délégation syndicale lance un cri d’alarme pour mettre fin à des telles pratiques qui sont à la base du non avancement du développement à partir de l’échelon provincial et local et qui ne favorise pas l’avancement d’un Etat aspirant à la démocratie.

Il faut noter que les paiements arriérés sont surtout les mois de janvier 2019, décembre 2020, septembre 2021, janvier, octobre, novembre et décembre 2022, tous les douze mois de 2023 et le mois de janvier 2024 qui font 20 mois au total pour la dotation provinciale et 12 mois de rétrocessions.

Néanmoins la délégation syndicale réitère son soutien aux institutions de la République et demande que les assemblées provinciales soient remises dans leurs droits et qu’elles ne demeurent plus oubliées.

Akam Katavali

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