La trêve humanitaire entre les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, annoncée par les Etats-Unis d’Amérique et en vigueur depuis vendredi minuit, semble pour l’instant respectée, comme le signalent des sources locales. Aucun combat n’a été signalé jusqu’à présent au Nord-Kivu, où les deux parties maintiennent leurs positions initiales.

Dans le petit Nord de la province, les rebelles du M23 occupent toujours une zone entre Kirotshe et Shasha, le long de la route nationale numéro 2, dans le territoire de Masisi. De même, une grande partie de l’Est du territoire de Masisi, la quasi-totalité du territoire de Rutshuru, ainsi que les groupements de Kibumba et Buhumba dans le territoire de Nyiragongo sont également concernés.

Cependant, l’accès à ces zones reste difficile pour les humanitaires, malgré la trêve en cours. Au grand Nord, la situation est tendue après la prise de plusieurs localités par les rebelles du M23. Les positions avancées des FARDC et des rebelles sont séparées d’à peine 1 kilomètre à Matembe, où des affrontements ont eu lieu récemment.

Bien que la trêve ait permis une pause dans les combats, les sources sécuritaires signalent un renforcement en troupes et matériel de la part des rebelles du M23 dans la région. Cette situation a poussé de nombreux humanitaires à quitter le territoire de Lubero, laissant des dizaines de milliers de déplacés sans assistance.

La trêve humanitaire vise à soulager les souffrances des populations vulnérables et à créer les conditions d’une désescalade plus large des tensions dans l’Est du pays. Malgré cela, la situation sur le terrain reste précaire et le suivi de la trêve par les parties en conflit reste une préoccupation majeure.

Sam K.

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