Une nouvelle manifestation s’annonce pour exiger l’asphaltage de la route nationale numéro 2 (RN2) reliant Bukavu à Walungu, Mwenga et Shabunda. Cette route constitue une coupure entre la ville de Bukavu et les huit territoires de la province du Sud-Kivu.

La dégradation avancée des routes agricoles, qui relient les milieux ruraux à la ville de Bukavu, est à la base de cette revendication. Malgré les millions de dollars américains débloqués par l’État congolais pour amorcer les travaux de construction de ces différentes routes, la situation d’impraticabilité persiste.

Ce mercredi 17 octobre 2024, des centaines d’habitants des territoires de Mwenga, Walungu et Shabunda ont manifesté dans les artères principales de la ville de Bukavu pour réclamer la réhabilitation des routes reliant Bukavu à Shabunda.

Dans un mémorandum adressé au président de la République, ils ont plaidé pour que l’Inspection Générale des Finances (IGF) s’investisse afin de déterminer la destination des fonds alloués. Augustin Byamungu, coordonnateur du REFODEG-SK (Regroupement de faiseurs d’opinions pour la démocratie et la bonne gouvernance au Sud-Kivu), a exprimé ces préoccupations.

Les travaux de rénovation de la Route nationale numéro 2, tronçon Bukavu-Walungu-Shabunda, évoluent à pas de tortue. Des usagers ont déploré, ce mercredi 17 octobre que les travaux, lancés depuis neuf mois pour une durée d’un an, n’ont permis de réaliser qu’un kilomètre de traçage des caniveaux. La société d’exécution, SOCOC, n’avance aucune raison d’ordre technique ni financier.

Les usagers peinent à parcourir les 45 km qui séparent la ville du chef-lieu du territoire de Walungu. Quiconque emprunte cette route jure de ne plus subir le même calvaire à l’avenir.

Ils craignent que les territoires de Walungu, Mwenga et Shabunda soient coupés de la ville de Bukavu, leur unique source de ravitaillement en produits de première nécessité.

Selon le Regroupement de faiseurs d’opinions pour la démocratie et la bonne gouvernance au Sud-Kivu, le délabrement de la RN2 plonge la population de Walungu dans un marasme économique indescriptible.

Rédaction

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