Le mécanisme de vérification ad hoc renforcé a été officiellement lancé mardi à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Toutefois, la société civile du territoire de Rutshuru a exprimé son scepticisme quant à l’efficacité de ce mécanisme.

Le président de la société civile, Jean-Claude Bambaze, estime que les assises n’aboutiront qu’à des « nouveaux discours » sans apporter de changements concrets sur les lignes de front. Il estime que le gouvernement congolais doit adopter une approche plus proactive.

« Ça ne nous rassure en rien. Pour nous, nous croyons que le gouvernement congolais doit aller plus loin et exiger clairement que le RDF se retire du sol congolais. Si cela n’est pas fait, nous aurons toujours les mêmes discours auxquels nous avons toujours été confrontés, car ici il n’y a pas de mots nouveaux que nous n’ayons jamais entendus. Ce qui nous rassurera, c’est de voir le retrait effectif du RDF du sol congolais », a-t-il déclaré.

Le mécanisme de vérification ad hoc renforcé a été lancé sous la facilitation angolaise, avec pour objectif de veiller au respect du cessez-le-feu et de détecter toute violation commise par les parties impliquées. Le chef de la délégation angolaise a réitéré l’engagement de son pays à soutenir le processus de paix de Luanda.

Dans son communiqué final, la délégation angolaise a annoncé la nomination de nouveaux membres au sein du mécanisme, soulignant que son objectif était de renforcer l’efficacité du dispositif. Cependant, la société civile reste sceptique, estimant que les mesures prises jusqu’à présent sont insuffisantes pour mettre fin à la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo.


SamK.

Partager: