Lors d’une conférence de presse tenue à Goma le 2 janvier 2025, les mouvements de la société civile, notamment la Société Civile du Congo au Nord-Kivu, le Parlement des Jeunes de Goma, les Collectifs de mouvement citoyen et la Représentation des Étudiants du Congo Nord-Kivu, ont dressé un bilan des événements marquants de l’année 2024 et appellent le gouvernement à l’action pour faire face aux atrocités vécues durant l’année écoulée.
Devant la presse, ces mouvements citoyens ont, par le biais de Justin MURUTSI, président du Parlement des Jeunes de Goma, rappelé les droits fondamentaux garantis par la Constitution aux articles 22, 24 et 25, tels que le droit à l’information et la liberté de réunion, tout en exprimant leur désir d’une gouvernance plus juste et humaine, ceux-ci ayant plusieurs fois fait l’objet de violations.
Ces mouvements citoyens ont déclaré que la ville de Goma a été secouée par des violences, des tueries, des enlèvements et des attaques à la grenade. Ils ont dressé une liste des événements marquants, notamment l’interdiction de circulation des motos après 18 heures, l’investiture des conseillers communaux sans prise en charge par l’État, l’emprisonnement des activistes des droits de l’homme, une insécurité marquée par une criminalité exagérée dans plusieurs quartiers de la ville de Goma, ses environs et dans les camps de déplacés par des hommes en armes, le naufrage sur le lac Kivu, pour ne citer que cela.
Pour remédier à ces différentes situations, les mouvements de la Société Civile appellent le gouvernement à assumer ses responsabilités en matière de sécurité et de justice. Ils exhortent également la communauté internationale à ne pas rester indifférente face à la situation chaotique dans la province du Nord-Kivu. « Il est temps d’agir pour un avenir meilleur et plus sûr pour tous les habitants de Goma« , ont-ils fait savoir. Vu tout ce que la province du Nord-Kivu traverse depuis plusieurs années, ces mouvements demandent au gouvernement de proclamer le Nord-Kivu « province martyre ».
Ils appellent également la population à jouer un rôle dans ce qui s’observe dans la ville de Goma, à être très vigilante en dénonçant tout mouvement suspect et à être acteur clé du changement.
Akam Katavali