La ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, a été secouée ce jeudi 23 janvier 2025 par une vive tension, engendrée par les affrontements qui ont été signalés depuis 4 h 30 du matin entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), soutenues par les Wazalendo, et les rebelles du M23 dans la cité de Sake en territoire de Masisi, à environ 25 kilomètres de la ville de Goma.

Face à cette situation, une psychose a rapidement gagné la population de la ville de Goma. Par mesure de précaution, de nombreuses écoles ont renvoyé les élèves et écoliers à la maison aux environs de 9 heures du matin, ainsi que certaines universités. Les activités socio-économiques se sont déroulées avec timidité, plusieurs habitants ont préféré rester cloîtrés chez eux.

Pour faire face à cette nouvelle escalade de violences rebelles, un important dispositif sécuritaire a été déployé. Des militaires des FARDC, de la SADC et de la MONUSCO ont été aperçus en grand nombre dans les rues de Goma, se dirigeant vers le front à Sake afin de renforcer les positions des Forces Loyalistes sur la ligne. Selon certaines sources, Sake et Mubambiro sont sous le contrôle des FARDC, Wazalendo et SADC depuis les heures vespérales de ce jeudi. Une bombe larguée par l’ennemi a été signalée dans la journée à Kiziba 2 en territoire de Nyiragongo, causant deux victimes.

Il faut noter que les affrontements ont provoqué un nouvel exode de la population. De nombreux habitants de Sake, de Nzulo et des Mugunga, ainsi que des déplacés de guerre vivant dans les camps de déplacés, ont fui leurs foyers pour chercher refuge dans les quartiers de Goma. Cette nouvelle crise humanitaire vient aggraver une situation déjà précaire. Les autorités locales et les organisations humanitaires sont appelées par la Société Civile à apporter une assistance d’urgence aux personnes déplacées.

Akam Kat

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