La RDC en Crise : L'Ancien Président Kabila Dénonce une "Crise de Leadership" et Appelle à une Réconciliation Nationale

La réconciliation et à un dialogue authentique pour éviter que le Congo ne s’enfonce dans des cycles de violence.
Des Arrestations et des Procès Politiques
Kabila s’exprime avec une profonde inquiétude, affirmant que le régime en place affaiblit l’armée nationale, la FARDC, en ciblant des officiers supérieurs et des généraux. Selon lui, plus de soixante officiers auraient été arrêtés et détenus sans procès au cours des quatre dernières années, certains étant morts sous la torture. Il qualifie ces actions de « purges politiques visant à éliminer des figures soupçonnées de loyauté envers l’administration précédente ».
L’ancien chef d’État critique ouvertement le procès intenté contre lui, qui a vu le Sénat lever son immunité en mai 2025. Il dénonce des accusations « mensongères » et « politiquement motivées » qui n’ont rien à voir avec la justice. Il y voit une manœuvre pour réduire au silence l’opposition et consolider le pouvoir, soulignant que « aucune preuve tangible n’a été présentée pour étayer ces accusations ».
La Corruption et la Question de la Réconciliation
Le document met également en lumière la corruption et le « pillage familial » qui minent le pays. Kabila dénonce les « fausses accusations de trahison » qui servent, selon lui, à détourner l’attention des citoyens de la corruption généralisée et du népotisme. Il insiste sur le fait que le peuple congolais « connaît la vérité » et sait que sa famille et ses alliés sont impliqués dans le pillage des ressources minières du Katanga, tandis que la population vit dans une pauvreté abjecte.
Pour Kabila, la paix ne peut être obtenue par des « accords sélectifs ». Il appelle à une réconciliation nationale qui implique toutes les parties prenantes, y compris les responsables religieux, la société civile, les communautés et les acteurs politiques. Il affirme que l’absence d’un dialogue authentique condamnera le Congo à des « cycles de violence et de contre-violence ».
Une Diplomatie mise en Cause
L’ancien président critique également la politique étrangère du gouvernement, accusant le régime de « mépriser les normes internationales » malgré ses appels à l’aide. Il cite l’attaque contre plusieurs missions diplomatiques et ambassades étrangères à Kinshasa, affirmant que de telles actions mettent en danger des vies et violent la « sacralité des enceintes diplomatiques ».
Joseph Kabila conclut en lançant un appel direct aux partenaires internationaux du Congo, les exhortant à « regarder au-delà des apparences ». Il soutient que les procès et arrestations en cours visent avant tout à consolider le pouvoir, et non à apporter justice aux victimes. Il avertit que soutenir ces divisions ne fera qu’affaiblir le pays.
Kabila exhorte les Congolais à l’unité, non par faiblesse, mais par courage. Il réitère son engagement pour un dialogue, qu’il considère comme le meilleur moyen d’obtenir une réconciliation véritable, loin de toute « solution bricolée ».


