RDC : Amnesty International demande justice pour des victimes de guerre enlevés dans des hôpitaux de la ville à Goma

L’organisation Amnesty international exige la libération des personnes enlevées des hôpitaux par le M23 et leur retour dans les hôpitaux afin de poursuivre leur traitement.

Alors que plusieurs blessés de guerre reçoivent des soins appropriés dans les différentes structures de la ville de Goma,Les militaires de l’AFC / M23 avaient fait incursion dans deux hopitaux de la ville de Goma embarquant ainsi plus d’une centaine personnes parmi lesquelles figurent les patients, des gardes malades et certains militaires.

À l’hôpital Heal Africa la nuit du 28 février dernier et à l’hôpital cbca ndosho la nuit du 2au 3 mars 2025.Selon cette organisation, ces personnes étaient conduites par contrainte dans un des stades de ville de Goma subissaient la pression du M23 , pour qu’ils intègrent le groupe armé,leur demandant d’avouer s’ils étaient militaires, certains d’entre elles étaient torturées d’autres fouettées.

Par ailleurs, Sultani Makenga, le chef militaire du M23, a récemment déclaré dans une interview que les membres de l’armée congolaise présents dans les hôpitaux se faisaient passer pour des patients ou des soignants. Il a ajouté que le M23 avait trouvé 14 armes dans des hôpitaux et que le personnel hospitalier les avait alertés de la situation. Il a conclu que le M23 avait arrêté ceux qui ne faisaient pas partie de l’hôpital.

Amnesty international rappelant que le droit humanitaire international protège les patients et interdit toute attaque contre les civils exige le retour de ces dernières dans les hôpitaux respectifs pour qu’elles poursuivent leurs traitements.Elle affirme également avoir recueilli des informations sur des cas de viols collectifs commis par le M23 ainsi que sur des mauvais traitements infligés à des défenseurs des droits humains après la prise de la ville de Goma et celle de Bukavu par le M23.

Signalons par ailleurs que le haut commissariat en droit de l’homme avait également condamné cet acte rappelant que les hôpitaux devaient être respectés en toute circonstance en vertu du droit international humanitaire.