RDC

Togo 2026 : Le Plan B pour la RDC face à l'échec de la Guerre contre le M23

Le conflit dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) persiste, une nouvelle initiative diplomatique se dessine, pointant vers Lomé, au Togo, comme possible hôte d’un Dialogue National Inclusif (DNI) d’ici janvier. Cette perspective de dialogue, jugée « impérative » par de nombreux observateurs, intervient dans un contexte de forte pression internationale et de réalités militaires jugées « irréalistes » par Kinshasa.


Selon des sources proches des négociations, les efforts diplomatiques se multiplient pour arracher une solution politique à la crise. Cependant, une rencontre récente entre le Président Félix Tshisekedi et les émissaires des États-Unis et du Qatar aurait mis en lumière une divergence majeure.

Ces puissances auraient réaffirmé que la restauration de l’autorité de l’État sur les territoires occupés par l’Alliance du Fleuve Congo (AFC) et le M23 relève d’une victoire militaire.

L’exigence d’une victoire militaire totale pose un dilemme de taille pour Kinshasa. L’armée congolaise (FARDC) n’a, à ce jour, ni inversé le cours de la guerre de manière décisive, ni réussi à chasser l’AFC/M23 de leurs positions clés.

  • L’irréalisme de l’approche : Face à cette impasse, plusieurs analystes estiment que lier la table des négociations à une victoire militaire préalable est une exigence irréaliste. Elle met le gouvernement congolais dans une position intenable et risque de prolonger inutilement les souffrances des populations civiles.
  • Le coût humain et sécuritaire : La poursuite des hostilités sans perspective de dialogue augmente le risque d’une escalade régionale et exacerbe la crise humanitaire dans l’Est.

Dans ce climat tendu, la perspective d’un Dialogue National Inclusif, potentiellement sous la médiation togolaise, gagne en urgence.

‹‹ Le Dialogue est impératif. On ne peut pas demander à un État qui est en difficulté militaire d’obtenir une victoire totale avant de s’asseoir à la table. L’Histoire montre que de nombreux conflits se sont résolus par la négociation, même en l’absence d’une victoire claire pour l’une des parties ›› Souligne notre sources proches des négociations.

Le choix du Togo, qui a déjà une expérience dans la facilitation de dialogues politiques régionaux, pourrait offrir un terrain neutre et une médiation respectée, permettant aux parties prenantes congolaises – y compris l’opposition et la société civile – d’aborder les racines profondes de l’instabilité, au-delà de la seule question militaire.

L’hypothèse de Lomé en janvier renvoie un signal fort : malgré les exigences belliqueuses, la voie de la diplomatie pourrait bien être la seule à même de garantir une paix durable en RDC et de mettre fin à des décennies de conflit armé dans l’Est. Reste à savoir si le Président Tshisekedi, pressé de toutes parts, acceptera de franchir le pas d’un DNI et d’assouplir sa position ferme sur l’absence de dialogue direct avec le M23/AFC.

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