Le Programme alimentaire mondial (PAM) a éclairé sur ses activités menées dans la province du Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo. Des échanges entre les journalistes membres du REJOSA, les organisations de la Société Civile œuvrant dans la sécurité alimentaire (partenaires de REJOSA) et le PAM ont eu lieu en ville de Bukavu, lundi 27 novembre 2023.
Claude Kalinga, chargé de communication au sein de PAM en RD Congo, a indiqué que cette organisation humanitaire intervient non seulement dans la distribution alimentaire, mais aussi dans la prévention et le traitement de la mal nutrition et autres.
Il indique, cependant, que dans l’exercice de sa mission, le PAM rencontre malheureusement plusieurs difficultés. Il parle par exemple des problèmes d’infrastructures routières et le défi sécuritaire qui écume plusieurs entités de la province du Sud-Kivu.
«Les défis sont énormes, en fait, vous savez, en cette saison particulière de pluie, le PAM éprouve des difficultés pour le transport de ses vivres dans les endroits reculés. Il y a des infrastructures routières qui sont très délabrées et le PAM éprouve d’énormes difficultés, parfois, le transport de ses vivres prend plusieurs jours que prévu, avant d’arriver à destination », a-t-il confié.
Et d’ajouter :« Il y a aussi des défis sécuritaires, vous savez que dans une bonne partie de la province, il y a des groupes armés qui font incursion de temps en temps pour inquiéter ceux qui tentent d’apporter leur appui, leur assistance aux personnes vulnérables.»
À cela s’ajoute, dit-il, la difficulté de financement. Selon Claude Kalinga, le PAM est depuis juillet dans une phase d’augmentation de ses activités au vu du nombre élevé des personnes dans le besoin. « C’est-à-dire que vu le nombre de personnes déplacées en augmentation, le PAM a pensé pouvoir augmenter la taille de ses opérations, mais pour le moment le financement fait défaut », a-t-il révélé.
Le Programme alimentaire mondial, a par ailleurs, dénoncé, la commercialisation de l’aide alimentaire destinée aux personnes vulnérables. Cette organisation humanitaire rappelle qu’il est illégal d’acheter ou de vendre ses produits et met en garde contre toutes les personnes qui se livreraient à cette pratique.
Rédaction