La société civile environnementale s’inquiète de la destruction des forêts primaires ce qui n’aidera pas la RDC à atteindre les objectifs 30 x 30 auxquels le pays a souscrit pour conserver 30% de son territoire et répondre au développement des communautés autochtones. Ces forêts primaires qui sont des habitats privilégiés des grands singes et éléphants et autres espèces rares subissent une destruction sans mesure en territoire de Kabambare.

Selon la société civile environnementale, depuis un moment ce territoire est victime d’une exploitation illicite du bois d’œuvre, bois rouges dont l’espèce Mukula et d’une destruction en masse des forêts primaires longtemps préservées par les communautés autochtones qui aujourd’hui est la cible des commerçants venant de partout et qui serait en collaboration avec les pays voisins qui font la guerre à la RDC et notez cette exploitation se fait avec la complicité des certaines autorités locales et provinciales.

A qui profite cette destruction de nos ressources ? Si ce n’est certain pays voisin qui assure le monopole des marchés du bois comme le Rwanda ? L’abattage illicite d’arbre et destruction des forêts primaire au Maniema est-ce une trahison par les autorités de la province ? Et une complicité avec pour enrichir les Pays Voisins ? Autant des questions sans réponse que se posent les acteurs de la société civile environnementale du Maniema.

Ayant compris la menace qui pèse sur la destruction de l’environnement, la société civile environnementale vient de réunir plus de 100 personnes (hommes et femmes) dans la salle paroissiale pour leur sensibiliser les communautés sur le bien-fondé de la conservation de la biodiversité à Kabambare et du développement dans la province du Maniema à travers l’agriculture.

C’est le Président de cette structure citoyenne à Kabambare M. Mirambo Yahaya accompagné de ses collègues des autres faîtières qui ont dirigé de cette rencontre. Il se dégage de celle-ci que la perturbation climatique favorise aussi l’insécurité alimentaire dans cette partie du territoire national.

Selon nos sources, la province du Maniema était considérée comme grainier agricole de la République Démocratique du Congo, mais elle commence à perdre sa place petit à petit à cause de cette perturbation climatique. Face à cette situation, les responsables de la société civile environnementale ont appelé les participants à la vigilance et à la protection de leurs forêts.

A noter que dans la foulée, les autorités locales ont aussi dénoncé l’exploitation illicite des bois par les exploitants forestiers qui se disent avoir des couvertures des autorités provinciales qui encouragent cette destruction des forêts primaires. Cette façon d’agir des autorités du Maniema n’est-ce pas une trahison ou une contradiction avec la vision du chef de l’Etat celle de maintenir la RDC dans sa position des pays solution au changement climatique ? S’interroge un acteur de la société civile du milieu.

A qui profite cette exploitation incontrôlée qui appauvrissent ces écosystèmes et laisse les communautés dans leur pauvreté observant comment les autres s’enrichissent de leurs ressources avec la collaboration des certains leaders dans les entités.

Cette pratique est une criminalité environnementale qui nécessite d’être poursuivi par les juridictions compétentes afin d’arrêter cette hémorragie de la biodiversité floristique qui appauvrit la communauté puisque le bois exploité, est exporté dans les pays voisins comme le Rwanda et Burundi et en contrepartie, la communauté autochtone ne bénéficie rien en termes de partage des bénéfices issus de l’exploitation des ressources naturelles, rapporte notre source.

Cette exploitation des bois est aussi source des conflits fonciers entre communautés. Pour consolider les acquis de la conservation de la biodiversité à Kabambare, les participants ont recommandé ce qui suit :· Interdiction formelle à la population de pratiquer l’abattage illicite des arbres ;· Formation d’une équipe mixtes de sensibilisation composée de la société civile dans sa diversité et de la société civile environnementale locale ;· Dénonciation en cas de flagrance tout cas d’abattage d’arbres illicitement par les exploitants forestiers ;· Interdiction aux exploitants d’exporter les planches déjà sciées par des voies illégales ;

Les acteurs promettent de faire recours aux autorités nationales en cas du non-respect des actes d’abattage et à l’ouverture des poursuites judiciaires à cause des criminalités environnementales et écologiques observées.

Alain Kanyombo

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