Ce mercredi 15 janvier, les funérailles des citoyens victimes des bombardements du M23 dans le camp de Lushagala à Mugunga Goma ont eu lieu. Les cérémonies funéraires se sont déroulées à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Pour rendre hommage à ces victimes, une messe a été organisée dans la journée de ce mercredi au stade de l’unité de Goma. C’était devant une délégation venue de Kinshasa pour organiser et compatir avec les familles des illustres disparus. Cette délégation est composée des ministres des affaires sociales, des droits humains et de la communication, ainsi que de quelques élus de la ville de Goma parmi lesquels Éric Bwanapuwa, Patrick Munyomo et Adèle Bazizane.

Cette messe a vu la présence de plusieurs autorités politico-administratives et coutumières, de membres de différentes confessions religieuses, du gouverneur de la province, de la société civile, de différents mouvements citoyens et de la population du Nord-Kivu. Plusieurs mouvements citoyens ont profité de cette occasion pour une fois de plus dénoncer l’agression de la République Démocratique du Congo par le Rwanda.

Interrogé par notre reporter, le communicateur du collectif des victimes de l’agression rwandaise, maître Héritier, a déclaré que l’organisation de ce deuil en l’honneur des victimes ne suffit pas. Il demande au gouvernement de frapper les rebelles du M23 et de les empêcher de nuire, car les FARDC sont présents et peuvent sérieusement les combattre. Néanmoins, il salue l’organisation de ces cérémonies funéraires en hommage aux victimes de l’agression rwandaise.

Après cette messe, les corps de 35 victimes ont été enterrés à Kibati, où un cimetière spécial a été désigné par le gouvernement en mémoire de ces compatriotes tués. Ce cimetière sera un mémorial des atrocités subies par les populations de l’Est de la République Démocratique du Congo et un moyen de dénoncer devant la communauté internationale l’agression rwandaise.

Rappelons que le vendredi 3 mai 2024, plusieurs bombes ont été larguées à Goma, provenant des positions des rebelles rwandais du M23 dans le territoire de Masisi. Au total, cinq bombes ont causé des dommages humains et matériels dans le camp de déplacés de Mugunga, situé à Goma. Ces bombardements perpétrés par les terroristes du M23-RDF ont causé la mort et blessé plusieurs personnes, notamment des femmes et des enfants.

Akam Katavali

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