Procès des officiers militaires fuyards de la guerre: Le presse mise à l’écart.

L’audience tant attendue du procès des cinq officiers supérieurs des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC) s’est ouverte ce jeudi 20 mars 2025 à la Haute Cour militaire, située dans les installations du Palais de justice de Kinshasa.
Alors que les journalistes accrédités avaient déjà pris place, la presse a été sommée de quitter la salle sur demande des avocats de la défense, sous des prétextes invoquant des enjeux liés à la sécurité nationale et au vu de l’ampleur des charges retenues contre les prévenus.
Les avocats des accusés, notamment Me John Ngoyi et Me Augustin
Lumbulumbu, ont soutenu que la médiatisation du procès pourrait compromettre certaines informations sensibles sur la situation sécuritaire à l’Est du pays.
Après délibération, la Haute Cour militaire a accédé à leur requête, imposant un huis clos strict sur les débats.
Les cinq officiers concernés sont donc, le Général-major Dieu Gentil Alengbia Nyitetessya Nzambe, commandant de la 34e région militaire, le Commissaire divisionnaire Ekuka Lipopo, gouverneur intérimaire du Nord-Kivu, le Général de brigade Danny Yangba Tenge, conseiller principal du gouverneur militaire du Nord-Kivu en charge de l’ordre public, le Général de brigade Papy Lupembe Mobenzo, commandant de la 11e
Brigade de réaction rapide et le commissaire divisionnaire adjoint Léonard Mukuna Ntumba.
Ils sont poursuivis pour abandon de poste en présence de l’ennemi, violation des consignes militaires et complicité dans la déstabilisation de l’État.
D’après l’accusation, ils auraient quitté précipitamment la ville de Goma le 26 janvier 2025, face à l’avancée du mouvement du M23/AFC, se réfugiant à Bukavu à bord d’un bateau privé.