Il n’a pas de nom, pas de titre, mais il est devenu un symbole. Un symbole du mépris total des droits humains. Daniel Kansole, citoyen ordinaire de Goma, a été arrêté sans raison ni explication, et, pire encore, sans la possibilité de contacter sa famille pendant 12 jours. Douze jours de silence absolu de la part des autorités, laissant sa famille dans l’angoisse, sans nouvelles ni recours. Ce n’est pas seulement une injustice, c’est une violation flagrante des droits les plus élémentaires d’un être humain.

Comment peut-on accepter, dans une société censée être régie par des principes d’état de droit, qu’un citoyen soit privé de sa liberté sans explication et sans communication pendant plus d’une semaine ? Ce type de dérive, ce genre d’abus, ne devrait avoir aucune place dans un pays qui se dit démocratique. Et pourtant, à Goma, c’est ce qui s’est produit.

L’arrestation arbitraire : un crime contre la justice

Daniel Kansole a été arrêté dans des conditions qui frisent le ridicule et l’absurde. Aucun motif clair n’a été avancé par les autorités, aucun mandat n’a été présenté, aucune accusation n’a été formulée. Juste une interpellation brutale, sans aucune forme de procédure légale, sans justification. Daniel Kansole n’est ni un criminel, ni un hors-la-loi. Il est simplement la victime d’un système où l’arbitraire semble être devenu la norme.

Cette arrestation repose uniquement sur un abus de pouvoir. Dans une société civilisée, ce type de dérive devrait immédiatement faire l’objet d’une condamnation publique et d’une enquête approfondie. Mais à Goma, c’est l’inverse qui se produit : une victime de plus de l’impunité et de l’opacité des autorités.

Douze jours d’isolement et de souffrance

Ce qui est encore plus révoltant, c’est l’attitude des autorités après l’arrestation. Daniel Kansole a été privé de tout contact avec sa famille pendant 12 jours entiers. Douze jours de silence, où ses proches ont été laissés dans le flou total, dans l’incertitude, dans l’angoisse la plus profonde. Ne rien savoir pendant plus d’une semaine, ne pas avoir la possibilité de prévenir ses proches, c’est une forme de torture psychologique à laquelle aucune personne ne devrait être soumise. Et encore moins dans un pays où les droits humains sont censés être respectés.

Comment peut-on tolérer un tel mépris ? Comment peut-on accepter que des autorités se permettent de briser une famille, de couper un homme de ses proches, sans qu’aucune explication ne soit donnée ? C’est un choc, un déni de toute humanité. Si les autorités avaient un minimum de respect pour la dignité humaine, elles auraient permis à Daniel Kansole de contacter sa famille dans les heures qui ont suivi son arrestation. Mais non. Rien. Pas un mot, pas un signe de vie. La famille est restée dans le noir, plongée dans une angoisse terrifiante. Et ce silence assourdissant a duré 12 jours.

Un état d’urgence pour la vérité

Le silence des autorités pendant 12 jours n’est pas seulement un déni de justice, c’est un acte de violence institutionnalisée. Ce n’est pas un simple oubli, c’est une décision délibérée de laisser l’individu et ses proches dans un vide absurde. Ce vide, c’est celui de la peur, de l’isolement, du déni de la vérité. Dans un État de droit, un citoyen a le droit de savoir ce qui lui arrive, de pouvoir prévenir ses proches, de pouvoir se défendre. Mais à Goma, ce droit a été purement et simplement écrasé.

Comment peut-on laisser un être humain dans une telle situation ? Quelqu’un doit répondre de ce silence inacceptable. Quelqu’un doit être tenu responsable de cette arrestation arbitraire et de ce traitement inhumain.

L’indifférence des autorités est une invitation à la dérive

Il est temps de dire stop à cette dérive. Il est temps d’exiger des comptes. L’arrestation de Daniel Kansole à Goma n’est pas un incident isolé. C’est symptomatique d’une culture de l’impunité qui permet aux autorités de bafouer les droits les plus élémentaires sans crainte de conséquences. Nous ne pouvons pas laisser cela passer sous silence. Ce type de comportement doit être dénoncé et combattu. Car si l’on tolère cela, si l’on accepte que des citoyens soient traités comme des objets, sans droit de s’exprimer, sans droit d’être informés, alors nous glissons dangereusement vers un système autoritaire, un système où l’arbitraire devient la norme.

Un appel à l’action immédiate

Le cas de Daniel Kansole doit être une alerte pour nous tous. Il ne s’agit pas uniquement de sa situation, mais de celle de chaque citoyen qui pourrait se retrouver dans la même impasse. C’est l’État de droit lui-même qui est mis en péril. Chaque minute de silence, chaque minute d’isolement est une minute de trop. Nous devons exiger des explications, des excuses publiques, et surtout, un changement profond du système judiciaire à Goma.

Daniel Kansole doit être libéré immédiatement, et sa famille doit enfin être informée de ce qui s’est réellement passé. Douze jours de silence sont un affront à la dignité humaine. Ce n’est pas juste une erreur, c’est une tragédie. Un tel traitement est une honte, et la société ne doit pas le tolérer.

L’arbitraire n’a pas sa place dans nos rues. Pas à Goma, pas ailleurs.

Assez de silence. Assez de violations. Assez d’injustice. Il est temps que la vérité éclate. ONG de défense des droits humains à Goma.

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