Certaines familles de déplacés de guerre originaires du site de l’Institut MABALAKO occupent déjà des abris nouvellement construits sur le site de Luvangira, dans le quartier Oicha 1er, en commune d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, au Nord-Kivu. Le premier groupe de ces déplacés a déménagé ce lundi 19 août 2024. Ils se disent heureux et satisfaits de pouvoir emménager dans leurs nouveaux logements après, selon eux, plusieurs années de calvaire dans des salles de classe.
Kahindo Germaine vient tout juste de s’installer dans sa nouvelle maison construite sur le site des déplacés de guerre de Luvangira (en territoire de Beni). Elle témoigne avoir passé plusieurs mois dans les salles de classe de l’Institut Mabalako et se souvient encore de son calvaire dans cette école. Elle se dit ravie de pouvoir occuper un nouvel abri et remercie ceux qui ont réalisé ce projet.
“J’ai passé beaucoup de temps dans cette école. On souffrait beaucoup là-bas, surtout quand la pluie tombait. On était obligés de rester à l’extérieur jusqu’au dernier coup de sifflet de l’école. Aujourd’hui, nous sommes tellement ravis parce que nous venons de trouver un nouvel abri. C’est un grand merci, et j’ai beaucoup prié pour trouver cette maison. Aujourd’hui, la pluie ne pourra plus s’abattre sur moi. Je dis vraiment merci et que Dieu bénisse ceux qui ont construit ces hangars.” a-t-elle déclaré.
Mukilikanda Nuru Bin Omari, un autre déplacé de guerre qui a déménagé, se souvient également des conditions de vie précaires dans une école où chaque matin, ils étaient contraints de sortir tous leurs biens de la salle de classe pour permettre aux élèves de suivre les cours. Il ne cache pas sa joie.
“Je suis vraiment content. On souffrait avec la pluie qui s’abattait sur nous à l’extérieur. Nous remercions vraiment les autorités pour ce travail.” s’est-il réjoui.
Dans un autre ménage, Masika Julienne commence par saluer l’hospitalité des élèves avec qui elle a cohabité pendant plusieurs mois. Elle se dit soulagée de pouvoir occuper son nouveau logement, mais plaide encore pour une aide alimentaire.
“On avait déjà souffert, même les élèves qui nous ont accueillis sans pouvoir nous expulser dans leurs salles de classe. Vraiment, je les remercie pour ça. Autre chose, c’est que nous sommes confrontés à la famine. Comme nous venons de déménager ici à Luvangira, c’est la faim qui persiste.” a-t-elle démontré.
Au cours de cette semaine, d’autres groupes de déplacés pourront rejoindre ceux qui ont déménagé ce lundi, selon le communication de l’autorité communale de vendredi dernier. À ce jour, au moins une vingtaine de familles de déplacés du site de Mabalako ont déjà déménagé dans leurs nouveaux abris, confie Kalilona Jédéon, président du site de Mabalako.
SamK.